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GITE DE CHARME 4 * EN PÉRIGORD NOIR - "L'ATELIER MONTIGNAC" -

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GITE DE CHARME 4 * EN PÉRIGORD NOIR - "L'ATELIER MONTIGNAC" -
  • Fins gourmets, amateurs d'histoire et de belles pierres ou tout simplement amoureux de la nature, découvrez l'intarissable Dordogne et plongez-vous, avec ivresse et lente gourmandise, dans les parfums suaves du Périgord noir...
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13 octobre 2011

NOUVEAU SITE INTERNET

Chers amoureux de la Dordogne !

 

Dorénavant, retrouvez-nous sur notre nouveau site, plus interactif et convivial,

 

http://giteateliermontignac.jimdo.com/

 

Merci de votre présence ainsi que pour les bons moments passés ensemble cet été !

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8 août 2011

L'ATELIER EN VIDÉO

27 avril 2011

Maison de caractère à Montignac (Lascaux) - Location

L'HABITATION

Cuisine_2Idéalement situé (moins de 300 m du centre ville et des activités touristiques), découvrez les dépendances de la rue de Versailles et plongez-vous dans une atmosphère de détente et de sérénité.

P6190073L'Atelier est une grange de caractère en vieilles pierres de pays et plafonds traditionnels de poutres de chêne, entièrement restaurée avec goût et raffinement pour accueillir des réunions de famille ou d'amis, jusqu'à 6 personnes. Vous y trouverez tout le confort d'un gîte 5 étoiles : cuisine neuve entièrement équipée (lave vaisselle machine laver, micro-ondes), baignoire, douche italienne multijets, 2 wc séparés, lit king size, home cinéma écran plat... A l'extérieur : salon de jardin, bains de soleil, balancelle, hamac, table de ping-pong, matériel de sport, vélos, jeux d'eau, cuisine d'été et barbecue en pierre!

Profitez d'une piscine à débordement (11 X 5), d'un jardin arboré et d'une vue panoramique imprenable sur les toits de lauze de Montignac-Lascaux ainsi que sur le château. Piscine___Plage

Environnement privilégié, calme et fleuri, propice à la randonnée mais aussi à la découverte de lieux chargés d'histoire (grottes, châteaux), ponctués de tables gastronomiques incontournables.

Les amateurs de sports à sensation (eaux vives et aériens) trouveront également leur bonheur. A proximité, canoës, deltaplane, parapente...Mais également un golf réputé, des aires de pêche et la possibilité de pratiquer l'équitation.

Un immense plan d'eau avec plage de sable à quelques km (Tamniès) fera la joie des petits!

Pour les éco-vacanciers, possibilité de stages à la ferme (gavage d'oie, fabrication de cabécou, conserve de canard et cochon, récolte et séchage du tabac, fabrication de miel et de produits à base de pommes et de noix.

Dominant la vallée de la Vézère, vous apprécierez le charme sans pareil de l'Atelier.

LES ATTRACTIONSP6190018

Classée au patrimoine mondial de l'Humanité par l'UNESCO, la vallée de la Dordogne offre de splendides paysages jalonnés de sites préhistoriques: grottes de Lascaux à Montignac, Font de Gaume aux Eyzies, la Roque St.Christophe, Le Bugue, Hautefort...

Vous découvrirez également d'autres trésors: la grotte de Rouffignac, les Jardins de l'imaginaire de Terrasson, le village du Bournat au Bugue, Périgueux... Un patrimoine architectural exceptionnel retraçant 2000 ans d'histoire.
Vous traverserez également les villages périgourdins typiques avec leurs maisons de pierres sèches et leurs toits de lauze. Profitez-en pour faire une halte aux jardins d'Erygnac.

En arrivant à Sarlat, ville d'art et d'histoire, vous vous perdrez dans ses ruelles gorgées de soleil, noyez-vous dans les subtils arômes de son marché renommé, succombez le soir à la magie de son éclairage et au fabuleux spectacles des artistes de rue.

De nombreux festivals dans tout le Périgord (théâtre, musique classique, musiques du monde) ont lieu tout l'été. Vibrez également au son des Félibrées (fêtes des villages et des chars fleuris).

Vous ferez une halte bien méritée dans le Grand Bergeracois, sur les terres de M. de Montaigne, de Pécharmant ou encore de Monbazillac pour vous régaler des excellents crus de la Dordogne.

Vous pourrez découvrir la forêt, la rivière et ses 1001 châteaux en canoë, en gabarre ou depuis une plage. Les paysages sont restés immortellement beaux depuis la Préhistoire.

StCir1Pour les vacanciers qui prolongent leur détente, vous découvrirez, dans le Quercy: Padirac, Cahors, Rocamadour et Saint-Cirq-Lapopie, parmi les plus beaux villages classés de France.

C'est cette diversité toute en nuances qui est évoquée au travers des quatre couleurs du Périgord, quatre pays qui n'en font qu'un !

TÉLÉCHARGER LA GRILLE DES DISPONIBILITÉS ET DES PRIX (CI-DESSOUS)

Saison_2012

27 avril 2011

Idée de circuit pour un WE prolongé

Nous vous proposons un circuit-découverte a l'assaut de la Vallée de la Dordogne

carte_dordogne

Premier jour : Martel, balade en train et Collonges la Rouge

  • Le matin : Visite de Martel, la ville aux Sept Tours et balade en train, le "Truffadou", sur l'ancienne ligne Bordeaux - Aurillac.
  • L’après-midi : Visite du village de Collonges la Rouge, labellisé «Plus Beaux Villages de France»

Deuxième jour: Sarlat, la Roques Gageac et balade en gabarre

  • Le matin : En compagnie de guides conférenciers de l'Office du Tourisme revivez l’histoire de SARLAT au travers de ses hôtels, sa lanterne des Morts, sa cathédrale et ses ruelles …
  • L’après-midi : au départ de la Roque Gageac, retrouvez les Gabarres de «La rivière Espérance» pour une fabuleuse balade au fil de la Dordogne.

Troisième jour: Turenne et Rocamadour

  • Le matin : Visite du village de Turenne, capitale de la Vicomté. Découvrez ses rues étroites bordées de maisons nobles avec tours en poivrière 
  • L’après-midi : Visite de Rocamadour, deuxième site de France. Cette cité religieuse est notamment connue pour son pèlerinage qui vénère la vierge noire.

Quatrième jour: Brive la Gaillarde et château de Beynac

  • Le matin : Marché de Brive la Gaillarde et visite de la distillerie DENOIX en activité depuis le XIXème siècle.
  • L’après-midi : Visite du Château de Beynac, construction médiévale perchée sur une falaise qui domine la Dordogne.

Cinquième jour: Le Gouffre de Padirac, Carennac et Loubressac

  • Le matin : Visite du Gouffre de Padirac à 103 m de profondeur sur les traces d’Edouard-Alfred MARTEL.
  • L’après-midi : Visite de deux villages classés «plus beaux villages de France». Carennac le long de la Dordogne où les maisons aux fenêtres sculptées et toitures brunes s’enchevêtrent autour d’un prieuré clunisien du XIème siècle. Loubressac, Balcon du Haut Quercy, qui surplombe l’un des plus harmonieux paysages de la Vallée de la Dordogne.

lavalleedordogne

27 avril 2011

Circuit en Vallée Vézère

carte_vall_e_vezereBienvenue entre Perigord et Quercy, point de départ pour visiter les innombrables richesses de cette région:

Villages authentiques: Nozac, Milhac, Lamothe fenelon et à 5 Km Gourdon village médiéval.

Ne manquez pas de visiter Sarlat, Rocamadour, St cirq lapopie, les Eyzies, le gouffre de Padirac, les grottes de Lascaux.

Suivez la vallée de la Dordogne pour découvrir de magnifiques sites et chateaux: Beynac, Castelnaud, etc.

Profitez en été des zones d'activités aquatiques de Grolegeac et "écoute s'il pleut".

Vous pourrez découvrir tout ceci par sentiers de randonnées, en voiture, en vélo et meme en canoé.

BONNES VISITES !

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27 avril 2011

Aujourd'hui, partons a la découverte de la Roque Gageac

 

roque_gageacDe l'époque des gabariers du port au moyen âge, demeure l'église recouverte de lauzes. Non loin se dresse, flanqué d'une tour ronde, le manoir de la famille Tarde, amie de Galilée. Dominant les maisons, les vestiges du château défient encore le temps. Le village exposé plein sud, é parmi les plus beaux villages de France, jouit d'un micro-climat qui permet aux plantes méditerranéennes et tropicales de croître le long des ruelles.

RoqueGageac7

27 avril 2011

Aujourd'hui, partons a la découverte de Domme, ville fleurie

 

enteteErigée sur ordre de Philippe 3 Le Hardy au 13ème siècle, Domme connaît une des histoires les plus riches du Périgord. La toute jeune bastide, dont la Porte des Tours vient d'être achevée, sert de prison à 70 templiers qui gravent sur les murs d'émouvants témoignages de leur foi. Du haut de son piton rocheux, le village médiéval domine la vallée de la Dordogne en révélant un panorama exceptionnel.domme_3

 

Ceinte de remparts, la bastide du XIIIe siècle raconte un passé tumultueux illustré par ses portes fortifiées et ses tours qui servirent de prison. Le visiteur découvrira également la maison du batteur de monnaie et celle des consuls, la vieille halle et l'hôtel du gouverneur. Fière aussi de ses pierres dorées et de ses grottes à concrétion, le village é parmi les plus beaux villages de France offre la verte douceur de ses jardins suspendus au dessus de la vallée de la Dordogne.

 

A une dizaine de kilomètres au sud de Sarlat, Domme est perché sur une falaise vertigineuse qui lui permet de jouir d'une vue exceptionnelle sur la vallée de la Dordogne (belvedère é) et les Plus Beaux Villages voisins de La Roque-Gageac et Beynac-et-Cazenac.

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27 avril 2011

Aujourd'hui, partons a la découverte de Beynac

 

Beynac et Cazenac siège au moyen-âge de l'une des quatre baronnies du Périgord, le château a subi tous les assauts et n'a été pris que par Richard Coeur de Lion et Simon de Montfort. De ruelles pavées en escaliers, la visite du village est parmi les plus beaux villages de France, passe par sa chapelle seigneuriale, devenue église Ste Marie, pour s'achever au calvaire dominant la Dordogne. Les gabarres ont cessé d'approvisionner en bois les tonneliers du Bordelais et déserté l'ancien port pour partager la rivière avec barques et canoës.beynac_2

A quelques kilomètres de Sarlat, le village de Beynac-et-Cazenac dresse son impressionnant château. Cet édifice médiéval extrêmement bien conservé est l'un des châteaux les plus réputés de la région. Depuis ses tours crénelées, on peut observer le village et la Dordogne.

Lové au pied de son imposant château, la ville se distingue par ses ruelles escarpées et ses placettes pavées. Ancien port fluvial, la cité médiévale est liée depuis des siècles à la Dordogne.

 

 

beynac_castleL'origine du village de Beynac et Cazenac remonte à la nuit des temps. Il s'est développé sur un site géographique qui permettait le contrôle de la vallée de la Dordogne, au sud ouest de Sarlat. Et c'est tout naturellement qu'une puissante forteresse y fut construite au XIIème siècle, faisant face au chateau de Castelnaud.

Elle est toujours bien présente, dressée sur son piton rocheux, silhouette rigide et élancée, prête à protéger la vallée contre d'éventuels assaillants. Son architecture mêle une partie médiévale, avec un
imposant donjon carré, et une partie plus récente, réalisée aux XVI et XVIIème siècles, comprenant notamment le logis. Ne manquez pas la visite, car ce château est vraiment impressionnant !

Resserré autour du chateau, le village se laisse découvrir avec plaisir, une balade dans les rues et venelles vous permettra d'apprécier tout le charme de ce bourg médiéval, considéré, à juste titre, comme
l'un des plus beaux villages de France. chateau_de_beynac

http://m.france-voyage.com/tourisme/336



26 avril 2011

Photos du jardin

 

Le printemps nous réserve de belles surprises a Montignac U_006U_007

13 avril 2011

Jardin en fleurs

13 avril 2011

A la découverte des fermes auberges du Périgord...bon appétit bien sur ;)

 Une autre sélection de bons restautants a ne manquer sous aucun prétexte...

Vous découvrirez des plats traditionnels dont certains oubliés comme
. la soupe aux haricots et aux couennes cuite dans la marmitte et suivi du traditionnel Chabrol
. le feuilleté au boudin et aux pommes
. les boudins grillés
. les pieds de cochon grillés
. le petit salé servi avec la mique
. le civet de cochon et les tourtons
. le cochon grillé à la cheminée
. la flognarde aux pommes
. les oeufs à la neige

AUBERGE DE LAYOTTE

24620 Tursac - 05 53 06 95 91

Notre avis:

Régis, le chef, est aussi herboriste émérite et il n'a pas son pareil pour accommoder les plantes (fougères, rose, bambou...) accompagnées de plats originaux. Il prépare durant l'hiver toutes sortes de produits comme des vins apéritifs de merisier ou de frênes et des confitures de fleurs de pissenlit ou encore des jambons maisons et digestifs de persil ou de serpolet. Cette originalité lui a valu d'apparaître souvent à la télé et dans la presse. Le cadre est enchanteur, au bout de 5mn dans cette chaumière au milieu de nulle part on se croit revenu au moyen-âge ! Le repas est unique mais varié (une dizaine de plats) et chacun y trouve son compte. Côté vin aucun choix, hélas, sorti d'un vin de table mais apéritifs et digestifs originaux garantis et inclus dans le menu ! Et ne vous attendez pas à de jolis couverts, bien que le décor soit réussi, sur la table c'est à l'économie. Dans le temps, il faisait des eaux-de-vie de crapauds ou de couleuvres, très bonnes pour le cœur, mais désormais c'est interdit, il n'hésitera pas à vous raconter l'histoire et peut-être vous montrera-t-il ses nouvelles créations... à base de queues de cochon !

 

LE GRAND BLEU

43, Avenue de la Gare - 24 Sarlat - 05.53.31.08.48

→ 1 étoile au Guide Michelin / spécialité de poisson

Notre avis:

Maxime Lebrun a repris ce restaurant fin 2006 et a changé le style pour aller vers le gastronomique (on y fait quand même encore du poisson). Un bel effort de présentation et de l'originalité en cuisine. Comme en plus il est éloigné du centre ville (situé à la Gare) il ne subit pas trop la surcharge estivale. Aussi étrange que ça puisse paraître pour un restaurant aussi étriqué et dans un cadre si peu flatteur, le Michelin a été séduit au point de décerner sa 1ère étoile de toute l'histoire de la cuisine en sarladais ! Une révolution qui laisse songeur mais poussera peut-être le chef a trouvé un endroit plus à la hauteur de son manifeste talent. Rapport qualité prix impressionnant, très belle présentation.

LE COCHON GOURMAND

Hameau de La Peyre, route D704 à 2,5km au sud de Saint Agnan, 24390 Hautefort - 05 53 50 51 38

Notre avis:

Dans un cadre table d'hôte, très bonne cuisine, à partir de produits de première qualité. Prix très raisonnables, assiettes bien garnies. Patrons très sympathiques. En plus, nous y sommes allés fin juillet, un soir où il y avait une excellente animation musicale. A SAVOIR pas de carte bleue !


L'AUBERGE DE LA TRUFFE

24420 Sorges - 05 53 05 02 05

Notre avis:

Ce restaurant au pays de la truffe que le chef Pierre Corre utilise avec passion dans ses recettes de terroir. Le restaurant organise également des sorties et des week-ends sur le thème de la truffe et du foie gras.

 

Ne vous arrétez pas â la façade, le charme de cet établissement est à l'intérieur. Les chambres ont été refaites avec gout et sont toutes différentes. Les plats sont divins, ne manquez sous aucun prétexte l'omelette aux truffes

 

 

LE CROQUANT

24290 Fanlac - 05 53 51 89 07

 

Notre avis :

Ouvert depuis 1970, a la suite au tournage du film « Jacquou Le Croquant », ce restaurant est depuis toujours tenu par la même famille (aujourd'hui la 4e génération) et est resté fidèle à la tradition culinaire périgourdine. Agriculteurs avant tout, les propriétaires fabriquent eux-mêmes la quasi-totalité des produits servis, garantissant ainsi leur authenticité et leur fraîcheur. Une cuisine qui s’inscrit dans la lignée de la cuisine de l’arrière grand-mère et qui perpétue la tradition des plats typiques de terroir : mique et poule farcie, lapin sauce rouilleuse, civet de magret de canard, confit, omelette aux cèpes, enchaud.

Un petit coin de paradis culinaire... On y retrouve le goût de la cuisine de nos grand- mères et tous les souvenirs qui vont avec. Tous les produits sont frais, jusqu'à la salade du jardin, et je vous laisserai découvrir l'omelette par vous même... Le tout orchestré en famille avec un accueil chaleureux et convivial, allez- y vous ne regretterez pas !

13 avril 2011

Régalez vos papilles !

13 avril 2011

Le repère des gourmets...pour ravir vos papilles

A l'approche de l'été, nous nous devions de vous aider a préparer vos escapades gourmandes !

Nous vous livrons une sélection purement personnelle des Tables que nous eu la chance de découvrir et d'apprécier dans notre belle région.

A votre tour, n'hésitez pas a nous laisser vos commentaires

Bonne dégustation a tous !

LOU CANTOU

Lacoste - 24290 Montignac - 05.53.51.86.92

Notre avis :

Si vous souhaitez goûter aux bons produits de la ferme et aux plats typiques périgourdins : allez manger dans cette ferme auberge !
Dès votre arrivée l'accueil y est tout à fait remarquable. Si vous avez la chance de pouvoir manger dehors, vous bénéficierez d'un cadre bucolique agréable, abrité sous de somptueux platanes avec une petite touche romantique : une petite bougie que la propriétaire prend le soin d'éclairer à votre arrivée...

Le cadre est d'un calme reposant où il fait bon d'apprécier une cuisine d'exception !

On entend le propriétaire faire chanter sa cuisine et ça en met déjà l'eau à la bouche !

A la simple vue des plats qui nous sont présentés, nos papilles se mettent déjà à frémir ! Divinement bon tout simplement !

Quant au service, tout est fait en sorte pour que votre dîner se passe au mieux (très attentionnée et disposé à répondre aux demandes).

Rapport qualité/prix (et quantité ! ) tout à fait respectable dans une ambiance sobre, calme et tres agréable



18 décembre 2010

La grotte de Lascaux va "mieux" selon Yves Coppens

Face aux inquiétudes relatives à l'état de la célèbre grotte de Montignac, le conseil scientifique du site se montre plutôt261677_lasc_460x306 rassurant.

A l'issue d'une réunion au collège de France, en début de semaine, son président estime que Lascaux est "en accalmie"

La grotte de Lascaux se porte "bien" et aucune intervention n'est nécessaire dans l'immédiat, a indiqué mardi le paléoanthropologue Yves Coppens, président du conseil scientifique international du site, à l'issue d'une réunion à Paris.

"La grotte se porte bien" et les "taches noires" provoquées par un champignon qui sont apparues en certains points de la grotte voici quelques années "sont en régression", estime Yves Coppens.

Lascaux va-t-elle "bien" ou mieux" ? 

Questionné sur RTL mercredi matin, Yves Coppens hésitait toutefois à qualifier l'état de la grotte. "La grotte va-t-elle bien ou mieux" questionnait un journaliste sur RTL, mercredi. "Elle va mieux", répondait finalement le scientifique. La veille, il prenait également des pincettes en conférence de presse : "On est contents mais vigilants, et aussi inquiets" de voir que ces taches diminuent sans savoir pourquoi, a-t-il précisé.

En revanche, les champignons blancs qui menaçaient les peintures et gravures, datant de 18.000 ans, au début des années 2000 "ont quasiment disparu" et l'autre champignon responsable des taches noires est désormais connu et identifié, a ajouté Thierry Heulin, microbiologiste qui fait partie du conseil.

"A l'heure actuelle, Lascaux est vraiment en accalmie. Ça veut dire qu’on est assez sereins, que la grotte se porte mieux. Que les peintures n'ont pas du tout été abimées par les crises précédentes", à confirmé Yves Coppens à l’antenne.

Si les scientifiques disposent désormais de "quelques éléments pour agir sur eux", le conseil estime qu'aucun traitement n'est nécessaire dans l'immédiat, soulignant que les peintures ne sont pas altérées.

"Observer, étudier" et peut-être ouvrir aux journalistes

"On est un certain nombre (au conseil, 14 membres au total) à penser qu'il faut observer et étudier" ce phénomène, et "même à plus long terme caractériser tout l'écosystème de la grotte", extrêmement complexe, selon Thierry Heulin.

Si la grotte se porte bien "à partir du moment où elle est fermée au public", cela génère "des suspicions", a-t-il relevé, déplorant des inquiétudes injustifiées de la part de certains et une "opinion qui est parfois très agaçante". Pour y remédier, Yves Coppens a souhaité qu'un petit nombre de journalistes puisse visiter la grotte deux fois par an "pour qu'il y ait d'autres témoignages que les nôtres" sur la santé de Lascaux.

La grotte, qui fait partie du patrimoine mondiale de l'humanité, souffre depuis le début des années 2000 d'une prolifération de champignons à l'origine de taches blanches et noires.

Lascaux: un écosystème complexe et encore mal connu :

http://www.dailymotion.com/video/xg0gjj_yves-coppens-president-du-conseil-scientifique-de-la-grott_news

18 décembre 2010

Les Chefs étoilés subliment la Truffe sur les marchés du Périgord Noir

Que faire avec de si beaux diamants noirs...

Les chef étoilés de la région harpenteront les marchés de la Dordogne pour nous livrer leurs petits secrets de grands...

C'est la bonne idée de plusieurs fêtes et marchés aux truffes qui auront lieu ce week-end : ils ont invité de grands cuisiniers pour qu'ils livrent leurs secrets.

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A Terrasson, rien que des chefs étoilés :

Terrasson organisera demain sa première fête sur le thème « L'imaginaire de la truffe ». Elle sera parrainée par Jean-Pierre Clément, chef cuisinier de la maison Fauchon.

La journée commencera à 10 heures avec un marché primé à la Vitrine du Périgord. On y trouvera aussi des produits du pays : foie gras, huile de noix, volailles, vins, champignons.

À 11 heures et 16 heures, des démonstrations de cavage se dérouleront dans une truffière reconstituée.

Le centre culturel accueillera à 16 h 30 cinq chefs étoilés qui travailleront devant le public. Chacun préparera un plat à base de truffe et le fera déguster dans la foulée. On attend Vincent Arnould, du Vieux Logis à Trémolat ; Maxime Lebrun, du Grand Bleu à Sarlat ; Nicolas Soulié, de Castel Novel à Varetz, en Corrèze ; Éric Vidal, de l'Essentiel à Périgueux, et Éric Samson, de l'Imaginaire à Terrasson.

A Paunat, un marché au village :

Le village de Paunat, près de Sainte-Alvère, mettra sur pied demain sa dixième journée de la truffe. Un marché ouvrira à 10 heures. Vincent Arnould, le chef du Vieux Logis à Trémolat, décidément très en vue ce week-end, y réalisera une recette.

D'autres animations sont prévues au fil de la journée. Des démonstrations de cavage auront lieu à 11 h 30 et à 15 heures. Des membres du Groupement des trufficulteurs de la Dordogne seront sur place pour livrer informations et conseils aux visiteurs curieux.

Ceux-ci pourront participer à un concours consistant à deviner le poids d'une truffe.

A Périgueux, des recettes à découvrir :

Le marché aux truffes de Périgueux se tient tous les samedis matin. Il prendra une ampleur particulière, avec une fête de la truffe, place Saint-Louis, aujourd'hui de 9 heures à 13 heures.

Des ateliers culinaires seront proposés. Le chef Joseph Chaîne fera des plats aux truffes toutes les heures, à 9 h 30, 10 h 30, 11 h 30 et 12 h 30. Des préparations seront également vendues au profit des Paralysés de France.

L'association Maisnie Périgord assurera une animation médiévale à partir de 10 heures. La remise des prix aux producteurs aura lieu à 11 heures. À midi, Béatrice Abollivier, préfète de la Dordogne, sera intronisée dans la Confrérie de la truffe et du foie gras du Périgord.

17 décembre 2010

Sarlat et Bergerac élus parmi les plus beaux marchés de Noel du Sud-Ouest

À Bergerac, le marché a pour cadre le cloître des Récollets.

À Sarlat, le plaisir de chiner.

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Magnifique cloître des Récollets

Le marché de Noël, c'est d'abord un cadre. Bergerac l'emporte. Et pour cause. Son marché est organisé au cœur de la vieille ville, dans le cloître des Récollets et sur les places Cayla et de la Myrpe, au pied de la statue de Cyrano.

À Sarlat, les chalets sont installés sur les places du 14-Juillet et de la Grande-Rigaudie. En plein centre, mais sans vieilles pierres. En revanche, il bénéficie d'une décoration originale sur le thème du Noël polaire, en bleu et blanc, avec des décors d'igloo et de pêche en Alaska.

À Périgueux, le marché est sur une partie de la place Francheville, du côté de la Tour Mataguerre. La décoration se limite à des sapins et guirlandes lumineuses.

L'artisanat et les cadeaux

Pour ce qui est de l'importance, les deux marchés de Bergerac et Sarlat se suivent de peu. 53 exposants pour l'un, 46 chalets pour l'autre. En revanche, à Périgueux, il n'y a que 18 chalets.

Bergerac cultive une tradition d'artisanat d'art. Les plus beaux stands se trouvent à l'intérieur du cloître des Récollets : bijoux en argent, sculptures, photos. À noter la présence de verriers, potiers, d'un tourneur sur bois, d'une tisserande ou d'un fabricant de papier artisanal.

Sarlat joue la carte de la diversité, avec des exposants qui viennent parfois de loin. Santons de Provence, artisanat colombien, céramiques de l'Hérault voisinent avec un plein chalet de nounours, ou des chapeaux et chapkas.

À Périgueux, on note du beau linge de maison avec de la dentelle du Puy. Les stands présentent en majorité des bijoux et autres productions artisanales, malheureusement trop vues, un peu partout.

Les haltes gourmandes

Tous les marchés proposent des friandises. Vin chaud, crêpes, chocolat… Si l'on veut faire une halte plus prolongée, les conditions ne sont pas les mêmes.

Une taverne avec décor de ferme est ouverte à Sarlat. Sous chapiteau et chauffée, ce qui n'est pas un détail par ces temps de froidure. On y sert un plat du jour à 8 euros. On peut se régaler, à la carte, d'une escalope de foie gras ou d'une brouillade aux cèpes à des prix tout à fait raisonnables (10 et 5 euros).

Bergerac a implanté un point resto bio sous un barnum. L'assiette revient à 7 euros et on peut bénéficier du confort d'une salle du cloître. Deux chalets proposant une restauration rapide sont ouverts à Périgueux. Mais les tables sont installées en plein air, avec juste un toit.

Les nocturnes à la patinoire de Sarlat

Le Père Noël est partout. Il a sa cabane, son traîneau, son lutin photographe à Bergerac, où sont prévues dix animations différentes pour les enfants du samedi 18 au vendredi 24 décembre. Mais ce qui fait la différence en matière d'animation, ce sont les patinoires.

Celle de Périgueux est ouverte place Francheville (côté rue de la Cité), depuis samedi dernier. Elle présente cette année un espace pour les tout-petits. Les séances sont aux prix de 5 euros (4 euros en tarif réduit).

À Sarlat, la patinoire est intégrée au village de Noël, sur la place de la Grande-Rigaudie. On paye 4 euros la séance. Et, surtout, il y a une foule de propositions, toutes gratuites.

L'ouverture s'est faite avec un sculpteur sur glace. Aujourd'hui et mercredi 29 décembre à 20 h 30, des nocturnes « dance floor » se dérouleront sur la glace. Demain, on y verra du patinage artistique. À cela s'ajoutent des ateliers de cuisine pour enfants, des contes, promenades en calèches et jeux pour les petits. Pas de doute, le must pour l'animation. 

17 décembre 2010

Terrine de foie gras aux fines feuilles de chocolat

recette_d7401_terrine_de_foie_gras_aux_fines_feuilles_de_chocolatA l'approche des fêtes, une nouvelles recette de foie gras, simplement...craquante...

Lobe de foie gras de canard : 1 pièce

Moulin à poivre : 1 gramme

Sel fin : 7 grammes

Mas Amiel : 3 centilitres

Chocolat noir : 100 grammes

Mélange 5 épices : 1 gramme

Préparer l'assaisonnement à foie gras. Sortir le foie du réfrigérateur 1 heure avant de le travailler, le mettre à dégorger (dans un mélange de lait et d'eau).

Dénerver les deux parties :

- dans le lobe principal, ouvrir en deux dans le sens de la longueur, enlever les deux nerfs principaux de chaque côté et en partant de la base du foie, finir avec le dernier nerf qui se trouve sous les deux premiers.

- pour le sous-lobe, les deux nerfs sont l'un au-dessus de l'autre. Assaisonner les foies (15 g d'assaisonnement par kilo). Dissoudre l'assaisonnement sur le foie avec le porto blanc. Mettre à mariner plus ou moins longtemps selon le moment de la dégustation.

Tasser les lobes dans la terrine, cuire dans un four à 160 °C pendant 15 min environ par lobe.

Vérifier la cuisson avec la pointe d'un couteau : elle doit être tiède au toucher. Laisser refroidir à température ambiante, enlever la graisse, la filtrer, et refroidir complètement.

Lisser le foie et faire couler dessus la graisse filtrée.

Conserver 5 jours, pour que le foie soit mâture avant de consommer.

Réaliser les feuilles de chocolat : faire fondre le chocolat noir au bain-marie. L’étaler le plus finement possible entre 2 feuilles de papier sulfurisé. Réserver au frigo 15 min.

Découper des rectangles de foie gras de 1 cm de côté et de 4 cm de long, puis coller sur l'une des faces un rectangle de chocolat de la même taille.

Dresser vos morceaux de terrine harmonieusement dans une assiette.

8 décembre 2010

Discours de la Servitude volontaire - La Boétie

« Il y a trois sortes de tyrans. Les uns règnent par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race. (...) s'ils arrivent au trône par des moyens divers, leur manière de régner est toujours à peu près la même. Ceux qui sont élus par le peuple le traitent comme un taureau à dompter, les conquérants comme leur proie, les successeurs comme un troupeau d'esclaves qui leur appartient par nature. »

« Soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres. »

« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. »

« Pour que les hommes, tant qu’ils sont des hommes, se laissent assujettir, il faut de deux choses l’une : ou qu’ils y soient contraints, ou qu’ils soient trompés. »

« Nul doute que la nature nous dirige là où elle veut, bien ou mal lotis, mais il faut avouer qu’elle a moins de pouvoir sur nous que l’habitude. »

« Si toutes choses deviennent naturelles à l’homme lorsqu’il s’y habitue, seul reste dans sa nature celui qui ne désire que les choses simples et non altérées. »

« La première raison de la servitude volontaire, c’est l’habitude. »

« quand je pense à ces gens qui flattent le tyran pour exploiter sa tyrannie et la servitude du peuple, je suis presque aussi souvent ébahi de leur méchanceté qu’apitoyé de leur sottise. »

« Nous ne sommes pas nés seulement en possession de notre franchise [liberté], mais aussi avec affection de la défendre. »

Le Discours de la servitude volontaire constitue une remise en cause de la légitimité des gouvernants, que La Boétie appelle « maîtres » ou « tyrans ». Quelle que soit la manière dont un tyran s'est hissé au pouvoir (élections, violence, succession), ce n'est jamais son bon gouvernement qui explique sa domination et le fait que celle-ci perdure. Pour La Boétie, les gouvernants ont plutôt tendance à se distinguer par leur impéritie. Plus que la peur de la sanction, c'est d'abord l'habitude qu'a le peuple de la servitude qui explique que la domination du maître perdure. Ensuite viennent la religion (que Marx appellera opium du peuple) et les superstitions. Mais ces deux moyens ne permettent de dominer que les ignorants. Vient le « secret de toute domination » : faire participer les dominés à leur domination. Ainsi, le tyran jette des miettes aux courtisans. Si le peuple est contraint d'obéir, les courtisans ne doivent pas se contenter d'obéir mais aussi devancer les désirs du tyran. Aussi, ils sont encore moins libres que le peuple lui-même, et choisissent volontairement la servitude. Ainsi s'instaure une pyramide du pouvoir: le tyran en domine cinq, qui en dominent cent, qui eux-mêmes en dominent mille... Cette pyramide s'effondre dès lors que les courtisans cessent de se donner corps et âme au tyran. Alors celui-ci perd tout pouvoir acquis.

Dans ce texte majeur de la philosophie politique, repris à travers les âges par des partis de colorations diverses, La Boétie oppose l'équilibre de la terreur qui s'instaure entre bandits, égaux par leur puissance et qui se partagent à ce titre le butin des brigandages, à l'amitié qui seule permet de vivre libre. Le tyran, quant à lui, vit dans la crainte permanente: n'ayant pas d'égaux, tous le craignent, et par conséquent, il risque à chaque instant l'assassinat. Elias Canetti fera une peinture similaire du « despote paranoïaque » dans son chef d'œuvre, Masse et puissance.

Si La Boétie est toujours resté, par ses fonctions, serviteur fidèle de l'ordre public, il est cependant considéré par beaucoup comme un précurseur intellectuel de l'anarchisme et de la désobéissance civile.

Pour comprendre les intentions qui conduisent Étienne de la Boétie à écrire le « Discours de la Servitude Volontaire ou le Contr’un », il faut remonter au drame qui a lieu vers 1548. « En 1539, François Ier, roi de France, tente d'unifier la gabelle. Il impose des greniers à sel près de la frontière espagnole, dans les régions qui en sont dépourvues. En réaction de cette tentative des soulèvements ont lieu. Le premier en 1542, puis le plus grand en 1548 à Bordeaux ». Le connétable de Montmorency rétablit l'ordre de manière impitoyable. Si l’on s’en rapporte à l’écrivain Jacques-Auguste de Thou, ce serait sous l’impression de ces horreurs et cruautés commises à Bordeaux, que la Boétie compose le « Discours de Servitude Volontaire ».

Beaucoup s’imaginent que la servitude est forcée, alors qu’elle est toute volontaire. En tout cas c’est ce que la Boétie veut prouver dans son « Discours ». En effet, la question qu’il se pose, touche à l'essence même de la politique : « pourquoi obéit-on ? ». On admet généralement comme allant de soi l'existence d'un pouvoir absolu et on omet de se demander d'où vient l'obéissance. Un homme ne peut asservir un peuple si ce peuple ne s’asservit pas d’abord lui-même.

Bien que la violence soit son moyen spécifique, elle seule ne suffit pas à définir l’État. C’est à cause de la légitimité que la société lui accorde que les crimes sont commis. Il suffirait à l’homme de ne plus vouloir servir pour devenir libre ; « Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres ». A cet égard la Boétie tente de comprendre pour quelles raisons l’homme a perdu le désir de retrouver sa liberté. Le « Discours » a pour but d’expliquer cette soumission.

Tout d’abord la Boétie distingue trois sortes de tyrans : « Les uns règnent par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race ». Les deux premiers se comportent comme en pays conquis. Ceux qui naissent rois, en général ne sont guère meilleurs, puisqu’ils ont grandi au sein de la tyrannie. C’est ce dernier cas qui intéresse la Boétie. Comment se fait-il que le peuple continue à obéir aveuglément au tyran ? Il est possible que les hommes aient perdu leur liberté par contrainte, mais il est quand même étonnant qu’ils ne luttent pas pour regagner leur liberté.

La première raison pour laquelle les hommes servent volontairement, c’est qu’il y a ceux qui n’ont jamais connu la liberté et qui sont « accoutumés à la sujétion ». La Boétie décrit dans son « Discours » : « Les hommes nés sous le joug, puis nourris et élevés dans la servitude, sans regarder plus avant, se contentent de vivre comme ils sont nés et ne pensent point avoir d’autres biens ni d’autres droits que ceux qu’ils ont trouvés ; ils prennent pour leur état de nature l’état de leur naissance ».

La seconde raison, c’est que sous les tyrans les gens deviennent « lâches et efféminés ». Les gens soumis n’ont ni ardeur ni pugnacité au combat. Ils ne combattent plus pour une cause mais par obligation. Cette envie de gagner leur est enlevée. Les tyrans essaient de stimuler cette pusillanimité et maintiennent les hommes stupides en leur donnant du « pain et des jeux ». Ces absolutistes iront même jusqu’à dire qu’ils ont le pouvoir de guérir certaines maladies ; par exemple Hugues Capet, le premier Roi de France, prétendait avoir le pouvoir de guérir la maladie des écrouelles.

La dernière raison est sans doute la plus importante, car elle nous dévoile le ressort et le secret de la domination, « le soutien et fondement de toute tyrannie ». Le tyran est soutenu par quelques hommes fidèles qui lui soumettent tout le pays. Ces hommes sont appelés par le tyran pour être « les complices de ses cruautés » ou se sont justement rapprochés du tyran afin de pouvoir le manipuler. Ces fidèles ont à leur tour des hommes qui leur sont obéissants. Ces derniers ont à leur dépendance d’autres hommes qu’ils élèvent en dignité. À ces derniers est donné le gouvernement des provinces ou «le maniement des deniers ». Ce maniement est attribué à ces hommes « afin de les tenir par leur avidité ou par leur cruauté, afin qu’ils les exercent à point nommé et fassent d’ailleurs tant de mal qu’ils ne puissent se maintenir que sous leur ombre, qu’ils ne puissent s’exempter des lois et des peines que grâce à leur protection ».

Tout le monde est considéré comme tyran. Ceux qui sont en bas de la pyramide, les fermiers et les ouvriers, sont dans un certain sens ‘libres’ : ils exécutent les ordres de leurs supérieurs et font du reste de leur temps libre ce qui leur plaît. Mais « s’approcher du tyran, est-ce autre chose que s’éloigner de sa liberté et, pour ainsi dire, embrasser et serrer à deux mains sa servitude » ? En d’autres termes, ceux qui sont en bas de l’échelon sont bien plus heureux et en quelque sorte bien plus ‘libres’ que ceux qui les traitent comme des « forçats ou des esclaves ». « Est-ce là vivre heureux ? Est-ce même vivre ? », se demande la Boétie. Ces favoris devraient moins se souvenir de ceux qui ont gagné beaucoup auprès des tyrans que de ceux qui, « s’étant gorgés quelque temps, y ont perdu peu après les biens et la vie ».

Par ailleurs il est impossible de se lier d’amitié avec un tyran, parce qu’il est et sera toujours au-dessus. « Il ne faut pas attendre de l’amitié de celui qui a le cœur assez dur pour haïr tout un royaume qui ne fait que lui obéir. Mais ce n’est pas le tyran que le peuple accuse du mal qu’il souffre, mais bien ceux qui le gouvernent. » Pour achever son « Discours » la Boétie a recours à la prière. Il prie un « Dieu bon et libéral pour qu’il réserve là-bas tout exprès, pour les tyrans et leurs complices, quelque peine particulière ».

8 décembre 2010

Étienne de la Boétie...le poète sarladais

AVT_tienne_de_La_Boetie_8843Fils d’un lieutenant particulier du sénéchal du Périgord, et d’une famille de magistrats, Étienne de la Boétie (1530, 1563) grandit dans un milieu éclairé. Son entourage est principalement composé de bourgeois cultivés.

Peu d’informations sur la plus grande partie de la vie de la Boétie (son enfance, son éducation, les premières années de sa magistrature) sont conservées. Ce qui est certain, c’est que la Boétie est encore fort jeune à la mort de son père. L’enfant est élevé par son oncle Estienne, qui prend le plus grand soin de l’éducation de son neveu. Il est pour ce dernier un second père, ce qui fait dire à Étienne « qu’il lui doit son institution et tout ce qu’il est et pouvait être ».

De nombreux auteurs prétendent que la Boétie a fait ses humanités classiques au Collège de Guyenne à Bordeaux. Pourtant, l’historien de cette institution n’y a jamais rencontré le nom de la Boétie parmi les élèves de cet établissement. Vers la fin de ses humanités, la Boétie développe une passion pour la philologie antique qui l’attire comme elle attire d’ailleurs tout son siècle. Il compose en manière de délassement, des vers français, latins ou grecs. Il rédige vingt-neuf sonnets amoureux et devient plus tard le traducteur des ouvrages de Plutarque, Virgile et L'Arioste.

Par la suite il entame des études de droit à l’université d'Orléans. Au début de ses études universitaires ce jeune homme âgé de dix-huit ans seulement, écrit son premier ouvrage, qui deviendra plus tard la plus célèbre de ses œuvres, le fameux « Discours de la Servitude Volontaire ou Contr’un ».

Grâce à la réputation que la Boétie se fait au cours de ses études, il est admis en qualité de conseiller au parlement de Bordeaux en janvier 1553, deux ans avant l’âge légal. Le 13 décembre de la même année, il est élevé à l’office de Conseiller en la cour. À partir de 1560, la Boétie est chargé par Michel de L'Hospital d’intervenir dans diverses négociations pour parvenir à la paix dans les guerres de religion opposant Catholiques et Protestants. Entre-temps la Boétie se marie avec Marguerite de Carle, une veuve issue d’une famille considérée, et mère de deux enfants. Ces derniers sont le fruit du mariage entre le frère de Michel de Montaigne, Thomas, et l’épouse de la Boétie.

Vers le milieu de l’année 1563 un mal terrible terrasse la Boétie ; « c’est un flux de ventre avec des tranchées ». Il s’agit d’une dysenterie qui s’aggrave rapidement. La peste et la famine avaient éclaté dans le Périgord. Montaigne suppose que son ami en a rapporté le germe.

Étienne de la Boétie tente de regagner le Médoc, où sont situées les terres de son épouse. Il espère que l’air pur des champs hâtera son rétablissement, mais il doit s’arrêter en route, tellement les douleurs sont fortes. C’est chez son collègue au Parlement, Richard de Lestonnac, beau-frère de Montaigne, qu’il se repose. Il meurt peu après au Taillan-Médoc. Se rendant compte de la gravité de son état, Étienne de la Boétie dicte son testament. Il attend l’issue de la lutte avec courage et philosophie jusqu’à sa dernière heure. Dans une lettre adressée à son père, Montaigne décrit les particularités de cette maladie et de la fin de son ami. Il se met à calculer et termine sa lettre en des termes émouvants : « Le 18 du mois d’août de l’an 1563, Étienne de la Boétie expire. Il n’est âgé que de 32 ans 9 mois 17 jours ».

Le Discours de la servitude volontaire ou le Contr'un est un court réquisitoire contre la tyrannie, qui surprend par son érudition et sa profondeur, puisque rédigé par un jeune homme d'à peine 18 ans. Montaigne cherche à en connaître l'auteur : de sa rencontre avec La Boétie, naît alors une amitié qui va durer jusqu'à la mort de ce dernier.

Le texte de La Boétie pose la question de la légitimité de toute autorité sur une population et essaie d'analyser les raisons de la soumission de celle-ci (rapport domination / servitude). Les nombreux exemples tirés de l'Antiquité qui, comme de coutume à l'époque, illustrent son texte, lui permettent de critiquer, sous couvert d'érudition, la situation politique de son temps. Son manuscrit fut publié en 1576.

Quand Étienne de La Boétie mourut prématurément en 1563. Montaigne était à son chevet et c'est à l'intention de son ami qu'il écrivit le fameux chapitre sur l'amitié dans ses Essais. Montaigne rend ainsi un très beau témoignage de leur amitié au chapitre 28 du livre 1. Après avoir longuement développé la question sur l'amitié qui le liait à La Boétie, il finit par dire: « Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis et amitié, ce ne sont qu'aquoinctances et familiarité nouées par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos âmes s'entretiennent. En l'amitié de laquelle je parle, elles se mêlent et se confondent l'une en l'autre, d'un mélange si universel, qu'elles effacent, et ne retrouvent plus la cousture qui les a jointes. Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer, qu'en respondant : Par ce que c'estoit luy, par ce que c'estoit moy ».

8 décembre 2010

De la Truffe à l'écomusée de la Truffe

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La truffe est un champignon connu et consommé depuis la plus haute Antiquité par les Grecs et les Romains. Après une période d’abandon pendant le Moyen-âge, la truffe a retrouvé sa place dans la cuisine dès la Renaissance française.

La truffe, champignon à fructification souterraine, se manifeste généralement par l’existence d’une zone sans herbe autour ou à proximité de l’arbre avec lequel elle vit en symbiose. Cette association se traduit par la présence des mycorhizes, lieu d’échanges entre le champignon et l’arbre : la truffe donne à l’arbre des sels minéraux tandis que l’arbre donne à la truffe des sucres et des substances de croissance.

Depuis les temps anciens, les truffes étaient issues de la production naturelle ou spontanée. L’entretien des truffières naturelles a longtemps été le résultat d’un pastoralisme intégré à une bonne occupation de l’espace agricole et sylvicole. Moutons et chèvres jouaient autrefois dans le paysage le rôle du girobroyeur utilisé aujourd’hui dans les plantations modernes.

Les aléas climatiques (sécheresse estivale, gel précoce) pénalisent la production des truffières naturelles au même titre que les sangliers qui retournent leur sol à la recherche des vers de terre et parfois pour dévorer les truffes.

La culture de la truffe a été inventée il y a près de deux siècles par le semis de glands dans des sols calcaires en Provence et dans le Poitou. La domestication de la production truffière s’est faite progressivement et a été stimulée par son déclin dans la deuxième moitié du 20ème siècle. L’invention du plant mycorhizé a été un tournant décisif dans le progrès de la trufficulture.

À maturité, la truffe dégage des arômes caractéristiques qui permettent sa récolte avec le concours de différents animaux dressés ; le chien le plus utilisé pour la recherche marque celle-ci d’un coup de patte, parfois même creuse le sol jusqu’au précieux tubercule, Le cochon assez naturellement attiré par le parfum de la truffe doit être surveillé afin qu’il ne mange point le délicieux champignon après avoir fouillé la terre avec son groin. La truffe est extraite du sol à l’aide d’un outil, par exemple une pièce de métal allongée appelée cavadou.

En mai, juin ou juillet, selon les conditions climatiques de l’année, les naissances de truffes ont lieu selon une sexualité mycélienne encore mal connue. Les truffettes peuvent être observées au mois de juillet alors qu’elles ne pèsent que quelques dizaines de milligrammes.

Au mois d’août, la truffe Tuber melanosporum passe par une phase de croissance très rapide remarquée par les trufficulteurs après les orages de la mi-août à partir des fentes qui craquellent le sol. Ces marques de grossissement témoignent de phénomènes de multiplication et croissance cellulaires réalisés en une dizaine de jours qui déterminent le poids quasi-définitif du corps fructifère. Les truffes cessent en principe de grossir à partir d’octobre.

En novembre, les truffes commencent à mûrir mais leur gléba est encore claire ou blanche et leur péridium (l’écorce) présente généralement des nuances rougeâtres.


En décembre, janvier et février, les truffes Tuber melanosporum atteignent leur maturité et libèrent leurs arômes caractéristiques qui permettent de les repérer. Les conditions climatiques (températures et pluviométries) sont déterminantes pour la bonne réalisation du cycle annuel de la truffe. Le cycle des autres espèces de truffes est différent.

La période de récolte des truffes varie selon les espèces

·         Tuber uncinatum a une période de maturité de septembre à janvier.

·         Tuber aestivum mûrit de mai à août.

·         Tuber magnatum est récoltée de septembre à décembre.

Ecomusée de la Truffe

L'activité principale de l'écomusée est liée à tout ce qui concerne la truffe tant sur le plan historique, agricole, scientifique que gastronomique. Sa visite, entièrement traduite en Anglais, comprend deux parties distinctes :

·         Le Musée de la Truffe dans lequel vous pourrez découvrir à l'aide de panneaux explicatifs, photographies, mannequins, outillage et montages audio - visuels, tout ce qui concerne la truffe et sa culture, les différents moyens de récolter le précieux champignon, la gastronomie, l'organisation des groupements de trufficulteurs locaux et des  Fédérations Nationale et Européenne. Visite guidée à 14h30 tous les mardis et jeudis de juillet et août.

·         Le sentier de découverte des truffières où vous pourrez voir la truffière dans tous ses états : nouvelle plantation, truffière en production, rénovation, ancienne truffière sur plants de noisetiers, chênes et autres essences trufficoles, cabane en pierres sèches typique. Visite guidée à 15h30 tous les mardis et jeudis de juillet et août.

Sur rendez-vous, vous pourrez consulter le centre de documentation spécialisé, au 1er étage, qui renferme les écrits de plus de 700 auteurs à propos de truffes et trufficulture de Pline le Jeune à nos jours.

  Ecomusée de la Truffe – 24420 SORGES Tél. 05.53.05.90.11

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